C'est vert autour de toi. Tu es juste dans un parc et tu le sais. Ce n'est pas la première fois. L'air ambiant est bon, doux et tu aimes ça. Cela fait près de 8 ans que tu es là et tu sais. Tu aimes cet endroit. Tu l'aimes beaucoup. Entre deux consultations ou activités imposées tu préfères te ressourcer au parc. Tu n'aimes pas beaucoup que l'on t'impose des choses. Je sais que tu aimes ta tranquillité. Je sais que tu aimes être seul. Et là tu es entouré de verdure, juste toi, moi, ta trousse à crayon et ton bloc à dessin. Les pieds nus qui touche l'herbe. Je peux voir un infirmier qui est aux loin, en train de te surveiller, enfin plus ou moins. Tu sais que c'est un petit nouveau, tu sais qu'il ne te connaît pas bien, qu'il ne comprend pas pourquoi on te nomme 47 des fois. Il ne t'as pas encore vu faire de crise, c'est bon signe pour lui. C'est que tu l'aime bien, mais sans plus.

Tu marches, tu marches. Tu regarde le ciel. T'aimes pas les médicaments que t'as pris ce matin. Et puis t'as hurlé cette nuit. Tu es un peu fatigué. Alors tu a voulu dessiner. Je regarde ce qu'il y a autour. Des patients que tu connais, ils te saluent à leur choix, soit en te nommant Samaël soit 47. Tu aimes bien, tu as l’habitude. Tu marches, tu marches... Et puis tu entends du bruit derrière. Tu veux te retourner et tu vois au loin un petit blond. Tu souris, tu ne l'avais jamais vu avant. Mais qu'importe, il est loin. Toi tu t'avances doucement. Puis tu choisis un place dans l'herbe, contre un arbre et face au ciel bleu. Tu y poses toutes tes affaires et je vois l'infirmier qui te regarde.

Tu lui souris et décide de t'asseoir, mais... un cri s’entend au loin. Tu te retournes et y revois le blond, plus près qui va dans ta direction. Innocemment, tu te tournes vers lui. Je le regarde, il s'approche de plus en plus, il te voit peut-être. Mais d'un coup il semble s’abattre sur le sol, alors qu'il est près de toi. Tu reçois dans tes bras cette masse blonde. Tu es trop fragile alors je prends le relais, le temps que tu retrouve un équilibre et que tu puisses le garder debout. Je fais ainsi signe à l'infirmier que tout vas bien et je te laisse faire. Tu le regarde... tu demandes :

-Tu vas tomber... on s’assoie ?