Joyeux, je suis entrain de siffler l’air du film kill bill, la même scène qui se passe d’ailleurs dans un hôpital. Aujourd’hui, je suis de très bonne humeur, limite le cœur en fête sans aucune raison apparente… Mensonge… C’est une nouvelle journée qui commence pour moi et je ne sais pas trop pour faire quoi et à qui. Mon regard se pose sur mes mains déjà tachées de sang si tôt le matin et cela me fit davantage sourire alors que je fais disparaître dans le siphon le fruit de mon péché dans des trombes d’eau. En faite ce n’est rien d’autre que ça qui me met de si bonne humeur, l’odeur du sang chaud et l’entente des cris matinaux.
Pense : et une personne de plus.
J’éteins l’eau en les passant sur mon visage, puis j’essuie le tout dans une serviette que je jette à la poubelle. C’est vrai que je ne fais pas bien mon travail, mon but est avant tout d’aider les gens, faire en sorte que les malades guérissent et prendre soin d’eux…
Je reste un court moment à regarder dans le vide, à essayer de m’imaginer « gentil » et « conciliant. Gros bug… Irréaliste…Improbable tout bonnement impossible… Je me mets à rigoler, un rire froid et sadique. Vie banale, triste et monotone, ou est l’intérêt d’avoir une vie plate ou il se passe jamais rien ? Besoin d’adrénaline, de savoir pourquoi on est en vie. Mes yeux se posent sur mes mains, la douleur est un signe, elle fait savoir que l’on est en vie. Est-ce que ne pas la ressentir, ni éprouver la moindre émotion fait de nous des gens forcement mort ? Ni peur, Ni tristesse, seul les joies et l’euphorie de la destruction m’anime.
Pense : pauvre d’eaux, je ne ressent ni l’un, ni l’autre, ni rien. De la compassion, pitié, état d’âme, aucun de ses mots n’existe dans mon vocabulaire.
Une aide soignante m’apporte mon prochain dossier, une jeune femme ça tombe bien, j’en avait un peu marre des hommes et en plus une junky ça promet d’être drôle. Avant d’aller à ma consultation, je regarde les quelques substances que j’ai en ma possession, héro, coke, herbe. Drogue plus ou moins dur et douce, de quoi faire convenablement la fête, une bonne bouteille de vodka et je demande un transfert dans une salle sans détecteur de fumée.
Seven, bonjour je suis Andréas, je viens pour votre suivi.
Très jolie femme, je m’approche en passant ma main dans ses cheveux.
Vous pouvez nous laisser.